Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/226

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charge de bockhis. Mirdjafer, outré de la manière dont il étoit traité, accepta enfin les propositions qui lui avoient déjà été faites plusieurs fois par les Chets et entra en traité avec M. Watts. Mirdjafer étoit généralement aimé, il avoit à lui presque tous les djamadars de l’armée à qui, d’ailleurs, il étoit du des arrérages considérables, par Souradjotdola.

Traité entre les Anglois et Mirdjafer Alikhan. Conduite pitoyable du nabab.

Le traité conclu et signé de part et d’autre, Mirdjafer invita les Anglois à monter à [Mourshoudabad] et leur envoya pour gage de sa parole, son confident Mirza Amir Bey qui obtint la fodjedarerie d’Ougly, avec un lak de roupies. M. Watts de son côté décampa une belle nuit avec le peu de monde qui restoit à Cassembazard. Ce fût je crois le 12 Juin. Le nabab ne tarda pas à le savoir. Le voila dans la plus grande perplexité sur tout ce qu’il apprend. Il avoit congédié la moitié de ses troupes sans les avoir payées. Il se voyoit brouillé avec Mirdjafer et Racdolobram, à la veille d’avoir les Anglois sur lui. Que faire dans cette extrémité ? Souradjotdola au lieu de se croire trahi, se réconcilia avec Mirdjafer qui pour mieux cacher sa perfidie, jure sur l’Alcoran de lui être fidèle et voila le nabab satisfait. Tout fourbe qu’étoit Souradjotdola, il ne l’étoit pas encore assés, du moins