Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/36

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dépendance nationale plus de désastreuses conséquences que dans le Bengale. Retenons le nom de Jogot Chet ; ce fut lui plus encore qu’Aliverdi khan qui renversa la puissance de Safras khan ; ce sera un de ses héritiers qui en 1757 trahira le successeur d’Aliverdi khan et livrera le Bengale à la domination anglaise. Chaque pays de l’Inde aura tour à tour un Jogot Chet qui préparera, presque toujours sans le vouloir, les voies à cette domination [1].

  1. Si l’on veut avoir une idée de la richesse des Chets, on ne lira pas sans intérêt la lettre suivante de Luke Scrafton au colonel Clive, datée de Moraudbaug, 17 décembre 1757. Luke Scrafton évalue les revenus annuels des Chets à plus de 42 lakhs, soit 10 ou 11 millions de francs.

    Sir,

    As I am not obliged to any great attendance at the Durbar, I employ much time in enquiries into the nature and circumstances of the Government — By what I hâve been informed the revenues arising on the lands are yearly 134 Lacks. The Nabob’s Jaguers, Duty on trade, &., may produce 26 more, the monthly expences from 12 to 15 lacks. Juggutseat is in a manner the Government’s banker : about two thirds of the revenues are paid into his house and the Government give their draught on him in the same manner as a Merchant on the Bank, and by what I can learn the Seats make yearly by this business about 40 lacks. They account with the Government for current Siccaes. A Zemindar having revenues to pay to the Seats, they state the amount of Batta thus :

    If he pays them current Siccaes, they charge him with a Batta of 
    An 8   per cent
    If Sonnaut 
    Rs 6, 9   per cent
    If the letters of the Sonnaut are effaced or