Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/444

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Ford déjà connu pour bon officier prouva comme on le verra ci-après par notre destruction totale dans les provinces du nord [de la côte] ainsi qu’à Masulipatam, qu’il étoit un des plus grands commandants que jamais les Anglois ayent eus dans l’Inde.

Nouvelles de Delhy. Fuite du chazada.

Telle étoit la situation des affaires dans le Bengale pendant notre séjour à Choterpour. À mesure que les avis me parvenoient, je les faisois passer à Pondichéry d’où je m’impatientois beaucoup de ne pas recevoir des ordres. Je m’attendois que les premiers seroient pour me faire marcher du côté de Patna ; mais nous apprîmes que notre armée, au lieu d’aller à Madras, s’étoit transportée dans le Tanjaour, sur quoi les Anglois de Bengale paroissoient bien contents. Nous apprîmes qu’elle en étoit revenue assez maltraitée, que notre escadre étoit retournée tout de bon aux isles et qu’enfin il n’étoit question ni d’une expédition dans le Bengale ni même du siège de Madras.

M. Lenoir revint de Dehly avec plusieurs lettres du vizir tant pour moi que pour Mrs de Pondichéry. Ce ministre, conduit sans doute par les idées que lui faisoit naître l’ouquil des chets ou plutôt des Anglois, parloit avec emphase d’une expédition prochaine qu’il méditoit dans le Bengale, où il devoit accompagner le chazada. Il me prioit ins-