Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/512

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tout fut disposé le plus secrètement possible pour frapper le coup lorsque M. Vansittart arriveroit.

Sur ces entrefaites ou plutôt ignorant encore ce qui se tramoit contre le nabab, nous apprimes avec étonnement la mort de son fils Miren, qui, revenant de son expédition contre le raja Juillet.       de Battia, avoit dit-on été tué d’un coup de tonnerre. Je laisse à chacun la liberté de penser ce qu’il voudra sur un événement si à propos pour les intérêts des Anglois et de Cassimalikhan. Je me contenterai seulement d’ajouter qu’on disoit hautement dans le camp de l’empereur, que Miren avoit été assassiné par une courtisane qui avoit saisi le moment d’un fort orage pour faire le coup, et qui avoit mis le feu à la tente, pour que

    avec le prince leur fut livré et qu’aucune puissance européenne autre que la leur, ne put avoir des fortifications où des troupes dans le Bengale.

    Ils promettoient de leur côté de remettre régulièrement à l’empereur Cha-Alem les revenus du Bengale qui seroient réglé, de retirer la protection qu’ils donnoient à Mirdjaferalikhan, d’obéir aux ordres qui seroient émanés de la cour du Mogol, de joindre l’empereur Cha-Alem et de marcher sous ses ordres avec le plus de troupes blanches et noires qu’ils pourroient.

    Ce traité avoit bien des inconvénients et ne pouvoit que déplaire à bien du monde par raport aux soubahs de Bahar et d’Orissa qu’on abandonnait à la volonté de Cha-Alem ; on aima mieux prendre le parti de le laisser là, de déposer Mirdjaferalikhan, et d’élever un autre nabab qui leur fut plus attaché. (Autog.)