Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/6

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dans l’Inde au mois de février suivant ; il réoccupa alors Karikal et Pondichéry, puis s’en alla au Bengale, où il séjourna plus d’un an. L’idée lui vint en route de revoir son travail primitif et de le compléter par des notes ou des développements nouveaux. « Partie de ce mémoire, nous dit-il dans une note d’un des manuscrits — celui du British Muséum — a été écrite à Paris en 1763 et partie en 1764 pendant mon second voyage aux Indes ; mais plusieurs notes ont été ajoutées depuis. »

En complétant ainsi son œuvre, Law songeait-il à une publication éventuelle ? C’est possible et tel est notre sentiment. On n’écrit pas 400 pages d’histoire d’un intérêt manifeste et soutenu et l’on ne complète pas ce travail avec un soin si particulier, si l’on ne songe un peu à la postérité. Mais si Law eut cette pensée, il est certain qu’il mourut sans la faire connaître. Sommes-nous aujourd’hui sans le savoir et sans le vouloir ses exécuteurs testamentaires ? Il n’y aurait rien de fâcheux pour sa mémoire, car l’œuvre que nous publions est celle d’un vaillant homme, d’un esprit clair et d’un bon Français.

Nous avons dit plus haut qu’il existait à notre connaissance quatre manuscrits du mémoire de Law. Deux sont en Angleterre, l’un à l’India Office, sous la cote O. V. 272 et l’autre au British Muséum (Manuscript Department, additional Ma-