Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/630

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Les 3e et 4e parties du jour passent de même, toujours en répétant à la fin de chaque tous les garys qu’on a piqués depuis le lever du soleil, de sorte qu’à le coucher, lorsque les garys dans un camp vont ensemble, il se fait un carillon qui dure un demi quart d’heure, dont la musique n’est pas fort agréable.

Dans une armée, où l’empereur se trouve, ou quelque prince du sang, la règle est, qu’il n’y ait point d’autre gary que le sien qui se fasse entendre ; sa plaque de fonte est le double des autres ; cependant tout le tems que j’ai resté avec le chazada, même depuis qu’il a été reconnu empereur, tous les chefs de l’armée avoient leur gary ; j’avois aussi le mien, le prince n’étoit pas en état de réformer les abus de conséquence, les petits lui étoient devenus indifférents. »

GOMATCHA. — Un envoyé pour quelques affaires particulières.

GHARY. — Charette.

GANGA. — Est pris particulièrement pour fleuve ou grande rivière. Le fleuve qui traverse l’Indoustan que nous nommons Gange est bien dit Ganga dans le pays, comme par excellence, mais son nom n’est ni Ganga ni Ganges ; il se nomme Podda. Une de ses branches tombe dans le Barempoutour, prend le nom de Megna. Comme le tout ensemble est ce qu’on nomme Ganga, nous l’avons compris sous le nom de Gange.

GHAT. — A plusieurs sens : escalier au bord d’un étang ou d’un fleuve ; — passage ou défilé dans une montagne ; — chaîne de montagnes.

GOMASTA. — Commissionnaire ou agent, à qui l’on avance de l’argent et qui se charge en retour de se procurer les marchandises qu’on lui demande dans les harams ou centres de production.