Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/8

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6° enfin une carte. Cette carte est celle de Danville, le géographe bien connu de cette époque. Cette carte, qui est de 1752, représente une partie du Béhar et de l’Empire Mogol jusqu’au delà de Delhy ; elle est intéressante, parce que Law y a ajouté à la main son propre itinéraire, qui est en lignes jaunes dans le manuscrit et ressort en lignes plus grosses dans la photographie que nous en donnons.

Il est possible qu’à part les notes dont quelques-unes ont été ajoutées après 1763 et dont certaines peuvent être datées de 1773 ou 1774, ce manuscrit soit la reproduction exacte de celui qui fut remis à M. Bertin, mais il est certain que ce n’est pas l’original lui-même ni même une copie tout à fait contemporaine. Outre les notes qui fournissent à cet égard une indication précieuse, il y a avec les autres manuscrits des différences de rédaction, très courtes assurément, mais assez nombreuses, qui ne portent jamais sur le fond de l’ouvrage, mais sur sa composition elle-même. Cette composition est plus soignée dans le manuscrit du British Muséum ; on dirait que l’auteur se souciait d’écrire pour l’Histoire. La division en chapitres et les notes marginales qui n’existent dans aucun des autres manuscrits, peuvent, elles aussi, être considérées comme un désir de l’auteur de faire connaître son ouvrage au public. Enfin, on ne saurait nier que l’une des phrases du chapitre Ier n’ait à ce point de vue une importance toute particulière. On lit en effet à la page 14 du manuscrit (voir plus bas, page 71) : j’aime mieux renvoyer le lec