Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/9

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teur…, tandis que dans les autres manuscrits la phrase est : j’aime mieux vous renvoyer… Évidemment, Law ne se serait jamais permis d’écrire la première phrase en s’adressant à M. Bertin. La substitution d’une expression à une autre n’a pas été faite sans motif.

Comme le manuscrit du British Muséum, texte et notes, est d’un seul tenant, nous serions tenté, en raison de l’une de ces notes, de placer sa composition entre les années 1773 et 1775. Cette note est relative à Baladgirao, pechoua ou premier ministre des Marates. En cette note, Law raconte à grands traits certains faits de l’histoire marate jusqu’en 1773 et il les précise quand il approche de cette date. Comme il s’est passé dans l’histoire de ce peuple des faits extrêmement importants en 1775, il serait surprenant que Law n’en ait pas parlé, si à ce moment il n’avait déjà achevé la révision ne varietur de son mémoire primitif.

Cela n’est évidemment qu’une supposition, mais elle est infiniment vraisemblable[1].

Quant au moment où le manuscrit entra au British Muséum, on le sait d’une façon précise. Il y entra en 1855, à la suite d’une vente de la bibliothèque de lord Rothesay. Cette vente avait été ainsi annoncée : Catalogue de la riche bibliothèque du Très Honorable lord Stuart de Rothesay

  1. Si des critiques ou des experts peuvent trouver dans la composition du papier une indication utile, le manuscrit porte en filigrane une fleur de lys et le nom D. et C. Bhauw.