Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’un centre d’Illuminisme allemand, et tous les membres du Rite Écossais Philosophique refusèrent de prendre part à cette réunion, où Cagliostro fut mis en demeure de prouver ses affirmations.

Mais si Saint-Martin ramenait la Franc-Maçonnerie à son véritable rôle, il ne cessa jamais de faire de nombreuses initiations individuelles. Un de ses élèves, Gilbert, fut aussi, plus tard, élève de Fabre d’Olivet. Un autre de ses élèves directs, M. de Chaptal, fut grand-père de Delaage, si bien qu’on peut suivre historiquement, en France, la trace de l’Ordre Martiniste sans aucune interruption, et un des ouvrages du chevalier Arson nous montre une organisation très savante des Martinistes en plein fonctionnement en janvier 1818, c’est-à-dire après la mort de Saint-Martin et de Willermoz.


opinions sur le martinisme


Le nombre des Francs-Maçons Martinistes qui se sont opposés aux progrès de l’anarchie surpasse de beaucoup le nombre de ceux qui les ont favorisés. En 1789, le vénérable d’une loge martiniste du Dauphiné, apprenant que des brigands s’étaient réunis à des cultivateurs trompés par de faux ordres du roi, pour piller et incendier les maisons des nobles dans les campagnes, fit, dans l’emploi civil dont il était revêtu, tous les efforts possibles pour mettre un terme à ces ravages. Il tâchait de communiquer aux autres son zèle pour le maintien du droit de propriété. Il ne se