couleuvres et d’employer des procédés de polémique indignes d’un auteur qui se respecte, on pourrait croire qu’il y a de notre part une animosité quelconque et une tendance à l’exagération. Aussi allons-nous mettre nos lecteurs à même de juger quelques-uns de ces procédés.
Choisissons la dernière perfidie parue. L’auteur sera, certes, très heureux d’être présenté au public. C’est un nommé Antonini, professeur à l’Institut catholique de Paris, et son livre s’appelle la Doctrine du Mal.
Ce qu’on parle de Satan, de Lucifer, du Diable et de son culte secret là dedans, vous ne pouvez vous en faire une idée ! Toutefois il y manque la verve de cet excellent Taxil, c’est fade et sans imagination. Nous n’avons plus ce bon Bitru, dont Taxil détacha un morceau de l’appendice caudal pour l’offrir aux Jésuites, qui l’acceptèrent avec reconnaissance. Il est bien entendu que les occultistes (signez-vous), et en particulier votre serviteur, passent une partie de leur temps, en compagnie du Diable, à faire des anagrammes, dont M. Antonini a beaucoup de peine à trouver la clef. Mais voyons un peu un échantillon de cette prose.
« Aulnaye, Éliphas Lévi, Desbarolles, de Guaita, pour ne citer que ces initiés, reconnaissent que Lumière astrale signifie lumière de la terre, nommée astrale parce que la terre est un astre.
« Sur quoi est fondée une allégation aussi étrange ?
« La déclaration des initiés passe généralement inaperçue, ou bien elle fait sourire. Et cependant