Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/72

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des superstitions et des restes du passé, les membres du Grand-Orient, poussés par les députés des loges de province, tous plus ignorants de la valeur des symboles les uns que les autres, transformèrent au goût de la multitude électorale le dépôt qui leur avait été confié et devinrent un centre de politique active, professant ouvertement le matérialisme et l’athéisme.

En 1885, la transformation s’étendit jusqu’au Collège des Rites, dépositaire d’un reste de traditions, et le lien qui rattachait la majorité des maçons français au reste de l’Univers fut définitivement rompu.

Au moment où elle avait le plus besoin d’étendre son influence au dehors, au moment où il était nécessaire d’exercer une surveillance effective sur l’action de l’étranger dans les centres maçonniques des autres pays, la France était, par la faute du Grand-Orient, mise à l’index, et, lors de l’Exposition universelle de Chicago, quand le président du nouveau Conseil des Rites (le plus haut officier du Grand-Orient) se présenta à l’entrée des loges américaines, il fut mis à la porte comme un vulgaire profane qu’il était pour les vrais maçons.

Voici la teneur de l’acte si grave commis en 1885 :

Par décret promulgué le 9 novembre 1885, le Grand-Orient de France, conformément à la décision prise le 31 octobre précédent par l’Assemblée générale des Ateliers symboliques de l’Obédience ;

Ordonne la dissolution du Grand Collège des Rites et charge le Conseil de l’Ordre de veiller à sa reconstitution.