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PRÉCIEUX ET PRÉCIEUSES

tion de lui opposer, est de 1632 ; or, personne n’ignore que le fameux vers se trouve, dès 1630, dans le Cid.

Une trop grande précipitation peut seule entraîner un homme instruit et plein de goût en de semblables méprises. Les défauts des livres de M. Livet viennent tous de là ; qu’il se modère un peu et ne se pique pas d’enchérir sur les plus actifs. Boileau reprochait à Scudéry, dont nous parlions tout à l’heure, d’enfanter un volume chaque mois ; en juin, M. Livet en a publié deux, et bien gros. Déjà il en promet un autre : la Mode dans le langage ; qu’il mette seulement une semaine à le bien relire, et il en fera un fort bon ouvrage, car le sujet convient à sa nature d’esprit et comporte ce degré d’érudition piquante et légère dont il a tant de fois fait preuve.


Le Dictionnaire des Précieuses, par le sieur de Somaize, nouvelle édition augmentée de divers opuscules du même auteur relatifs aux Précieuses, et d’une clef historique et anecdotique, par Ch.-L. Livet. Paris, Jannet, 1856, 2 vol.[1].

Cette publication renferme les ouvrages suivants de Somaize :

Le grand Dictionnaire des prétieuses, ou la clef de la langue des ruelles. — Le grand Dictionnaire des prétieuses, historique, poétique, géographique, cosmographique,

  1. Article de bibliographie paru dans la Bibliothèque de l’École des Chartes, 18e année, tome III, 4e série, p. 85, 1857.