Page:Marx - Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure.djvu/117

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l’atomistique dans sa forme véritable. Les deux déterminations peuvent donc être confondues ; chaque terme, considéré pour lui-même, est le même que l’autre, mais on doit également en les opposant et de quelque côté qu’on les considère, leur attribuer les mêmes déterminations. La solution est donc encore de retomber dans la première détermination, qui est la plus simple : on imagine libre le Moi de la représentation. Du fait que cette rechute s’effectue ici par rapport à une totalité, au représenté, qui possède réellement en lui-même l’idéel et est cet idéel lui-même dans son être, l’atome est ici posé, comme il est en réalité, dans la totalité de ses contradictions ; en même temps ressort le fond de ces contradictions : vouloir concevoir la représentation comme étant aussi l’idéel dans sa liberté, mais toujours dans l’ordre de la représentation. Le principe de l’arbitraire absolu apparaît donc ici avec toutes ses conséquences. Dans sa forme la plus subordonnée, c’est aussi en soi le cas pour l’atome. Comme il y en a un grand nombre, chaque atome possède en soi-même la différence qui le distingue de la multitude ; il est donc en soi une multiplicité. Mais il est en même temps dans la détermination de l’atome, ce qui fait que la multiplicité est en lui, de manière nécessaire et immanente, une unité : il en est ainsi de l’atome parce qu’il est. Mais c’est sans sortir du monde qu’il faudrait expliquer comment, à partir d’un principe unique, celui-ci se déploie librement en une multiplicité. Ce qui doit être résolu se trouve ainsi supposé ; l’atome lui-même est ce qui doit être expliqué. La distinction de l’idéalité n’est introduite alors que par comparaison ; pour soi, les deux côtés sont dans la même détermination, et l’idéalité elle-même est de nouveau posée dans le fait que ces atomes multiples se combinent réellement, qu’ils sont les principes de ces compositions. Le principe de cette composition est donc ce qui est originellement composé sans raison, c’est-à-dire que l’explication est l’expliqué lui-même, que l’on introduit de force dans les mots et le brouil-