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Philosophie épicurienne. 4e cahier. 1839


SEMESTRE D’ÉTÉ


[Extraits de Plut. adv. Col. 1117, 19 ; 1118 ; 1119-1122, 26 sur le rapport d’Epicure à Socrate, Stilpôn, les Cyrénaïques et les Académiciens (Archésilas)]


Il va de soi que Lucrèce ne peut être que peu utilisé.


[Extraits de Lucrèce I 63-79. 150. 159 sq. 267 sq. 328-330. 339 à 346. 382 sq. 419 sq. 461-463. 479-482. 503-509. 540. 600-603. 684-689. 763-766. 783-793. 814-816. 820-822. 847-856. 871 à 895. 907-914. 958-964. 984-997. 1009-1013. 1035-1041.]


[ Plutarque et Lucrèce]


Au printemps, la nature s’étend dans sa nudité, et, consciente de sa victoire, offre au regard tous ses charmes, tandis qu’en hiver elle recouvre de neige et de glace sa honte et son dénuement : telle est la différence entre Lucrèce, le vif, hardi et poétique seigneur du monde, et Plutarque, qui cache la médiocrité de son moi sous la neige et la glace de la morale.

Quand nous voyons un individu craintivement boutonné, blotti en lui-même, nous cherchons involontairement conseil et aide, nous regardons si, nous aussi, nous sommes encore là ; nous craignons pour ainsi dire de nous perdre. Mais, à la vue d’un être aux féeriques couleurs qui gambade, nous nous oublions et nous nous sentons élevés hors de notre peau comme si nous étions des forces universelles, et notre souffle est plus hardi. Qui