Page:Marx - Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure.djvu/191

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[Extraits de Sext. Emp. adv. dogm. III 19-21. 25. 28. 71-72 ; Pyrrh. hyp. III 218 ; adv. dogm. IV 219-221. 240-241. 244.]


[Le jugement de Hegel sur la philosophie épicurienne de la nature]


Si maintenant, d’après Hegel non plus (voir les Œuvres complètes, volume 14, p. 492), il n’y a pas de grande louange à adresser à la philosophie épicurienne de la nature, si l’on fait prévaloir le gain objectif comme critère du jugement critique, il faut, de l’autre côté, selon lequel certains phénomènes historiques ne méritent pas une telle louange, admirer la logique ouverte, authentiquement philosophique, qui étale dans toute leur ampleur les inconséquences de son principe en elles-mêmes. Les Grecs resteront éternellement nos maîtres à cause de cette naïveté grandiose et objective qui fait briller chaque chose dans sa nudité, dans la pure lumière de sa nature, même si cette lumière est obscurcie. C’est surtout notre époque qui a avant tout produit, même dans la philosophie, des phénomènes coupables, entachés du plus grand péché, le péché contre l’esprit et la vérité, tandis que se loge une intention cachée derrière le jugement et un jugement caché derrière la chose.


SCHEMA DE LA PHILOSOPHIE DE LA NATURE
[DE HEGEL]


[Première version]


A. — Classification générale (§ 252).


L’idée en tant que nature est :

1) Dans la détermination de l’extériorité réciproque, de la singularisation abstraite[1], hors de laquelle l’unité de la

  1. . Chez Hegel infinie (d’après MEGA, de même que les notes qui suivent).