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II. — CONCEPTION HEGELIENNE DE L’ATOMISME


L’ÊTRE POUR SOI


C’est l’être qualitatif accompli, l’infini. L’être-là était la suppression immédiate de l’être. Dans l’être-là, l’être subsiste à côté de la négation. L’être-là est donc la sphère du dualisme (p. 161)[1].

Dans l’être-pour-soi, la différence entre la négation (déterminité) et l’être est posée et réduite : l’être-pour-soi est la négation posée de la négation. La négation est conciliée avec l’être dans une déterminité absolue.

L’être-pour-soi est, dans son expression immédiate, l’UN. Au-delà de la négation de la limite, l’être-pour-soi est l’infini retour en soi. Le moment de l’être-là existe encore, mais intégré dans l’être-pour-soi. La déterminité est maintenant intérieure à cet être. Cette intégration définit, dans l’être-pour-soi, l’être-pour-l’Un.

L’être-pour-l’Un est l’état du fini dans son unité avec l’infini, c’est-à-dire du fini comme idéel. Au-delà de la fausse dialectique représentée par la pure alternance du fini et de l’infini, le niveau de l’idéel représente l’unité posée, l’accomplissement de cette dialectique de la qualité : c’est à travers l’autre que l’être pour soi se rapporte à lui-même. « L’idéel existe nécessairement pour l’Un, mais il n’existe pas pour un autre. » (p. 164.) L’Un pour lequel il existe n’est autre que lui-même. Exemples de cet idéel : le

  1. . Ces références renvoient à l’édition Aubier de la Science de la logique, trad. S. Jankélévitch, tome I.