Page:Masoin - Nadine, 1914.djvu/110

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Son rêve et son travail parmi les fleurs fanées ;
Et lorsqu’il lui parut que l’heure était sonnée
Des consolations, il vint à sa maison
Et lui dit :
Et lui dit :— Vous plaît-il d’entendre enfin raison ?
À quoi sert-il de vivre ainsi dans la tristesse ?
Oubliez vos chagrins. Pierre au loin vous délaisse,
Votre tante est bien morte et les jours vont venir
De longue solitude. Il faudra bien finir
Par choisir un époux. Ainsi font jeunes filles
Quand l’ennui les menace et qu’elles sont jolies.

Nadine répondit :
Nadine répondit :— Jolie ? Est-ce pour moi
Que vous dites cela ? Vous vous moquez, je crois ;
Mon visage est creusé de sillons et de rides
Et dans mon cœur scellé le passé seul réside.
Pourquoi me tourmenter ? Je vous l’ai déjà dit :
Je ne veux être à vous.
Je ne veux être à vous.De colère enhardi
Sécheret riposta :
Sécheret riposta :— C’est parole de guerre,
Mais je me servirai de moyens salutaires
Pour vous y amener. Vous y viendrez un jour !

— Non pas, je suis comme une veuve, à son amour
Fidèle pour jamais. Le mien sera unique
Et je l’enfermerai ainsi qu’une relique