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attire les mauvais esprits et ils nous ont chassés du pays d’alors ;

Et tes fils les plus vieux, ô Gésu des robes noires, ont accueilli leurs frères les plus jeunes et leur ont mis dans les mains des tonnerres qui tuent.

Mais les fils de Mata8ando ne sont plus libres dans la forêt comme des chevreuils qui s’abreuvent à toutes les sources, dans une course que rien n’entrave ;

Les enfants de nos enfants seront-ils contents des pères de leurs pères ?

Tes enfants à la face rouge ont ouvert grandes leurs oreilles à tes interprètes, les robes noires, qui ont fait couler de l’eau sur nos fronts pour les purifier.

Ô toi qui connais toutes les choses cachées, conduis nos courses vers le pays des grandes chasses sans fin, garde-nous de Jejekasa8i et de k8ak8asut[1]

Détruis, par le mal de terre et le maskilogane[2] les Bastoni fourbes et pillards qui nous ont chassés de l’endroit où sont les mânes de nos pères ;

Ô toi qui connais toutes les choses cachées !

  1. le carcajou qui inspirait aux sauvages une terreur superstitieuse.
  2. probablement la petite vérole.