maison, à la suite du refus de mon ballet : Le Preneur de rats.
M. Halanzier avait l’âme ouverte et franche.
— Que fais-tu donc ? me dit-il. Je n’entends plus parler de toi !
J’ajoute qu’il ne m’avait jamais adressé la parole.
— Comment aurais-je osé parler de mon travail au directeur de l’Opéra ? répondis-je tout interdit.
— Et si je le veux, moi !
— Apprenez alors que j’ai un ouvrage simplement en cinq actes, le Roi de Lahore, avec Louis Gallet.
— Viens, demain, à neuf heures, chez moi, 18, place Vendôme, et apporte-moi tes feuilles.
Je cours chez Gallet, le prévenir. Je rentrai, ensuite, chez moi, à Fontainebleau, apportant à ma femme ces deux nouvelles : l’une, visible à ma boutonnière, l’autre, l’espoir le plus grand que j’avais eu jusqu’alors.
Le lendemain, à neuf heures du matin, j’étais place Vendôme. Gallet m’y attendait déjà. Halanzier habitait un très bel appartement au troisième étage de la superbe maison-palais qui forme un des coins de la place Vendôme.
Arrivé chez Halanzier, je commençai aussitôt la lecture. Le directeur de l’Opéra ne m’arrêta pas tant que je n’eus pas terminé la lecture complète des cinq actes. J’en étais aphone… et j’avais les mains brisées de fatigue…
Comme je remettais dans ma vieille serviette de cuir mon manuscrit et que Gallet et moi nous nous disposions à sortir :