midable que ni portes, ni tentures n’y résistèrent, ne parvinrent à l’étouffer !
Au dîner officiel donné au palais, le lendemain, nos créateurs applaudis étaient invités et fêtés. Mon célèbre confrère, M. Louis Diémer, le merveilleux virtuose qui avait consenti à jouer le clavecin au premier acte de Thérèse, Mme Louis Diémer, Mme Massenet et moi, nous en étions également. Nous n’avions, ma femme et moi, pour arriver à la salle du banquet, qu’à gravir l’escalier d’honneur. Il était proche de notre appartement, cet appartement idéalement beau, véritable séjour de rêve.
Pendant deux années consécutives, Thérèse fut reprise à Monte-Carlo, et, avec Lucy Arbell, la créatrice, nous avions le brillant ténor Rousselière et le maître professeur Bouvet.
Au mois de mars 1910, des fêtes d’un éclat inusité, véritablement inouï, eurent lieu à Monaco pour l’inauguration du colossal palais du Musée océanographique.
À la représentation de gala, on redonna Thérèse, devant un public composé de membres de l’Institut, confrères de Son Altesse Sérénissime, membre de l’Académie des sciences. Quantité d’illustrations, de savants du monde entier, les représentants du corps diplomatique, ainsi que M. Loubet, ancien président de la République, étaient là.
Le matin de la séance solennelle d’inauguration, le prince prononça un admirable discours, auquel répondirent les présidents des académies étrangères.
J’étais déjà tort souffrant et je ne pus prendre ma place au banquet qui eut lieu au palais, et à la suite