d’une vieille bibliothèque, où il se plut, selon ses propres expressions, « à lire des poètes chéris, à deviser de voyages et d’histoires, de projets et d’espérances ».
La politique n’avait pas laissé Chateaubriand indifférent, Eugène-Melchior de Vogüé s’y laissa prendre aussi.
Et voici sa carrière de romancier qui commence. De même que Chateaubriand avait écrit avec René une sorte d’autobiographie, de même on a voulu voir dans la personne du député Jacques Andarran, principal personnage du roman les Morts qui parlent, celle même de Melchior.
Il faut citer encore, pour cette période de production, Jean d’Agrève et le Maître de la mer, qui répondent à d’autres phases de la vie intellectuelle et morale de l’auteur.
Eugène-Melchior de Vogüé n’a pu achever son quatrième roman, Claire, qu’il laissait espérer.
Il est mort dans la sérénité d’une conscience sans reproche, ne voulant à ses funérailles, prescrivit-il dans son testament, « que les prières de l’Église catholique ». Il était donc un bon chrétien, tout comme encore l’auteur du Génie du Christianisme.
Un mois après, presque jour pour jour, nouveau deuil pour l’Académie française.
Henri Barboux, l’un des plus illustres maîtres du barreau, s’en allait après une courte maladie que ne put vaincre sa verte vieillesse. Profitons de ce que la parole du bâtonnier Barboux est encore chaude à nos oreilles, pour dire quelle émotion elle soulevait au prétoire, et quelles nobles causes elle a souvent servies.