intimé à son fils l’ordre de revenir près de lui. Jésus obéit en ramenant avec lui tous les saints du Paradis. Il en fut de même de la Vierge, épouse de saint Joseph, qui regagna le toit conjugal, escortée des onze mille vierges. Dieu, voyant le Paradis se dépeupler ainsi et ne voulant pas donner tort à saint Joseph, déclara qu’il était le plus fort de tous, et le ciel se repeupla avec sa permission.
Cette vénération du peuple napolitain pour saint Joseph est surprenante. Le détail que nous allons en rapporter le montre bien encore.
Au dix-huitième siècle, les rues de Naples étaient très peu sûres ; il était dangereux de les traverser la nuit. Le roi ayant fait placer des lanternes aux endroits les plus mal famés afin d’éclairer les passants, les « birbanti » les brisèrent comme les trouvant gênantes pour leurs exploits nocturnes. L’idée vint alors d’accompagner les lanternes d’une image de saint Joseph, et, désormais, elles furent respectées, au grand bonheur du peuple.
Habiter Capri, y vivre, y travailler, est bien l’existence dans tout son idéal, dans tout ce qu’il est possible de rêver ! J’en ai rapporté quantité de pages pour les ouvrages que j’avais projeté d’écrire par la suite.
L’automne nous ramena à Rome.
J’écrivis, à cette époque, à mon maître aimé, Ambroise Thomas, les lignes suivantes :
« Bourgault a organisé, dimanche dernier, une fête où étaient invités vingt Transtévérins et Transtévérines, — plus six musiciens, aussi du Transtévère ! Tous en costume !
« Le temps était splendide et le coup d’œil unique-