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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

est étroitement attaché ». Berthier n’oublie aucun des titres qui peuvent faire valoir les Sémonville en vue d’influer sur l’Empereur, mais celui-ci répond en marge : « Cet officier n’a pas le temps de service nécessaire. » Montholon, hier si pressé de reprendre rang dans un régiment, « les circonstances rendant oisif le service de plusieurs états-majors », ne s’en souciait que lieutenant-colonel. Il reste donc dans les états-majors où il n’a rien à faire. Le 11 septembre 1805, quittant le général Macdonald, il se fait mettre en congé de six mois pour servir durant ce temps à l’État-major général de la Grande Armée ; il obtient dans la semaine d’y être définitivement employé : c’est là une faveur essentielle qu’il doit à Berthier. Il énonce donc un fait doublement inexact lorsqu’il écrit : « L’Empereur ne reconnut Montholon que sur le champ de bataille d’Austerlitz. Il dit le soir à Berthier : « J’ai vu un officier de chasseurs qui, sûrement, est le Montholon que j’ai connu à Ajaccio. Faites-le chercher et prenez-le pour aide de camp. » Or, ce fut seulement le 6 septembre 1807 qu’il devint l’un des aides de camp du prince de Neufchâtel, alors que sa présence à l’État-major général lui avait déjà valu l’étoile de la Légion le 14 mars 1806 et le grade de chef d’escadrons, le 9 janvier 1807. Avait-il fait un service au 15e Chasseurs, où il avait été classé pour ordre, cela paraît douteux, mais il n’était pas moins en passe de tout obtenir. Dans la seule année 1809, le 13 mai, il fut promu adjudant--