du divorce de Mme Roger. Il se contenta d’insérer dans l’acte public de mariage ces énonciations fournies par M. de Montholon : en ce qui le concerne : « sa mère n’a formé aucune opposition » ; en ce qui concerne Mme Roger : « divorcée par acte rendu par le tribunal de première instance de la Seine le 21 avril 1809. » Et, par-dessus, il offrit à déjeuner aux nouveaux époux qui, aussitôt après, rentrèrent à Paris avec leurs témoins.
Ce déjeuner et la cérémonie qui l’avait précédé ne furent point sans coûter cher à Louis Beaupied, maire de Draveil ; mais sa double condamnation n’annula point les effets du mariage. « C’était à Mme de Sémonville à l’attaquer, écrivit le Grand Juge, si elle croyait avoir des motifs suffisants pour le faire annuler. » Mais, s’il était marié, Montholon ne fut plus chambellan et il reçut l’ordre de cesser immédiatement l’exercice de son emploi à Wurtzbourg. Sa Majesté, écrivit le ministre des Relations extérieures, « a jugé le mariage que vous avez contracté incompatible avec les honorables fonctions qu’elle a daigné vous confier ».
Tout cela traîna. L’Empereur était en Russie et Montholon avait tablé sur son absence ; mais, de son quartier général, Napoléon gouvernait l’Empire et il se réservait de statuer sur des cas de cette gravité. Toutefois, fallait-il que les lettres allassent et revinssent. La destitution fut donc prononcée seulement le 8 octobre ; Montholon ne prit son audience de congé que le 31 octobre ; les