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NAPOLÉON À SAINTE HÉLÈNE

De même la lettre en date du 10 mars 1808, par laquelle il demandait la décoration de la Légion d’honneur, qui eût agréablement suppléé, en France, la croix de Saint-Louis qu’il avait, en 96, reçue en Angleterre des mains du duc d’Angoulême. Il n’obtint la croix d’honneur ni alors, ni plus tard ; mais, le 28 janvier 1809, il reçut l’autorisation de constituer un majorat au titre de baron, et il fit régler ses armoiries où, bien qu’il ne fît point partie de l’Institut, on lui concéda le franc quartier des barons tirés des corps savants. Le 10 février, témoignant, à cette occasion, sa reconnaissance à Sa Majesté, il se mit à sa disposition tout entier, « de cœur et d’action ». Pour le prouver, lors de la descente des Anglais à Flessingue, il s’empressa, dit-on, de partir comme volontaire ; l’on a même assuré qu’il avait alors été employé à l’état-major de Bernadotte, ce qui n’eût point été une recommandation auprès de l’Empereur. Il trouva sans doute d’autres répondants, car, à la fin de l’année 1809, il fut recommandé à l’Empereur, pour une place de chambellan, par cette note : « Le baron de Las Cases, ancien officier de marine, auteur de l’Atlas historique publié sous le nom de Le Sage, jouissant de trente mille livres de rentes, tant de son chef que de celui de Mademoiselle de Kergariou, qu’il a épousée ; homme fort instruit, de fort bonne compagnie, sollicitant depuis longtemps l’honneur d’être attaché à la Maison de Sa Majesté, lui ayant été présenté et jouissant de la