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pereur et lui causa d’extrêmes désagréments.

Les prêtres et le chirurgien ne semblent avoir été invités à la table de l’Empereur qu’une seule fois : le 1er  janvier 1820 ; ils déjeunèrent quelquefois dans le jardin avec lui lorsque, durant les premiers mois de cette année, il s’éprit de faire travailler à son jardin, et mit à tous ses entours la bêche et la pioche en main.

Dans la vie courante, dès le début, les serviteurs ont joué des rôles importants ; par suite des circonstances, certains d’entre eux devinrent les témoins uniques et les confidents, se montrèrent les amis véritables, les seuls amis : qui sont-ils et d’où viennent-ils ?

Du très nombreux personnel que le Grand maréchal avait emmené de Malmaison, les Anglais ne permirent d’embarquer que douze domestiques : Marchand, premier valet de chambre de Sa Majesté ; Saint-Denis et Noverraz, ses chasseurs ; Cipriani Franceschi, qui faisait fonctions de maître d’hôtel ; Pierron, chef d’office ; Rousseau, ferblantier-bougiste ; Lepage, cuisinier ; les deux Archambault, sortant de l’Écurie et pris comme valets de pied, ainsi que l’Elbois Gentilini. On passa encore le Corse Santini, qui avait été, aux Cent-Jours, garde du portefeuille ; deux domestiques — Bernard et sa femme — pour servir le général Bertrand,