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NAPOLÉON À SAINTE HÉLÈNE

toutes sortes de grands arbres comme l’ébène, etc. Les vallées sont fort fertiles en toutes sortes de fruits excellents, légumes, etc. Les arbres fruitiers y ont en même temps des fleurs, des fruits verts et des fruits mûrs. Les forêts sont remplies d’orangers, de limoniers, de citronniers, etc. Il y a du gibier et des oiseaux en quantité ; de la volaille et du bétail qui est sauvage. On n’y voit aucun animal vorace ni venimeux. La mer y est fort poissonneuse. »

Vosgien, chanoine de Vaucouleurs, était en personne un sieur Jean-Baptiste Ladvocat, né à Vaucouleurs, censeur royal, docteur, bibliothécaire et professeur en Sorbonne, lequel compila son dictionnaire à Bagneux, près Paris, et en publia, en 1747, la première édition. Mais il n’avait guère fait qu’abréger le Grand Dictionnaire géographique historique et critique de M. Bruzen de la Martinière, géographe de S. M. le roi d’Espagne Philippe V, ce qui reportait à 1726 cette notion communément adoptée sur Sainte-Hélène ; et comme Bruzen de la Martinière avait copié la Description de l’Afrique contenant les noms, la situation et les confins de toutes ses parties, par Olivier Dapper, dont une bonne traduction du flamand avait été imprimée à Amsterdam en 1686 ; comme Dapper s’était inspiré de la Description générale de l’Afrique, par Luis Marmol Carjaval, datant de 1573, l’on peut dire qu’il y avait là une tradition que les géographes se repassaient bénévolement depuis plus de deux