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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

cienne maison dont, malgré qu’elle fût singulièrement obscure, n’étant plus éclairée que par une étroite fenêtre, on fit la bibliothèque et qui, plus tard, devint la salle à manger. L’on fit alors la bibliothèque d’une pièce qui ouvrait à gauche sur cette salle à manger ; le cabinet de travail ouvrait à droite sur cette même salle ; quoique à deux fenêtres à guillotine, il était singulièrement étroit : une assez grande table en occupait le centre, resserrée entre une armoire-bibliothèque et un petit lit de campagne ; la chambre, d’égale dimension et tendue de nankin décoré d’une bordure de rose au pourtour, suivait, remplie presque entière par un lit de campagne, un canapé de pied au-dessus duquel était placé le portrait de l’Impératrice Marie-Louise tenant son fils dans ses bras, une commode entre les deux fenêtres, un petit guéridon sur lequel devait déjeuner l’Empereur, et un grand lavabo en argent apporté de l’Élysée par Marchand. Les chaises, les fauteuils et le canapé étaient à fond de canne, avec le bois peint en vert. En face de la porte du salon, était une cheminée dont le chambranle et les tablettes étaient en bois peint en gris, et dont le foyer était muni d’une petite grille à charbon de terre ; elle était ornée d’un petit parquet à colonnettes dorées renfermant une petite glace de dix-huit pouces sur quinze. Marchand disposa sur la tablette deux flambeaux d’argent du grand nécessaire, une tasse en vermeil avec sa soucoupe et une cassolette