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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

Arnott, j’aime les braves de tous les pays. Mettez ce livre dans la bibliothèque de votre régiment. Si j’ai consenti à vous voir, ajouta-t-il, c’est pour la satisfaction des personnes qui m’entourent, que vous êtes un homme d’honneur et que vous avez l’estime des officiers de votre régiment. » Puis, il prit texte de l’estime qu’il portait « aux habits rouges », pour flétrir le gouvernement anglais : « Je vais, dit-il, écrire au Prince régent et à vos ministres ; ils ont voulu ma mort ; ils sont au moment de l’obtenir, après m’avoir assassiné à coup d’épingles. Je désire que mes cendres reposent en France ; votre gouvernement s’y opposera, mais je lui prédis que le monument qu’il m’élèvera sera à sa honte et que John Bull sortira de dessous mes cendres pour abattre l’oligarchie anglaise. La postérité me vengera du bourreau commis à ma garde et vos ministres mourront de mort violente. »

Arnott parut profondément touché du présent de l’Empereur, mais l’Histoire de Jean Churchill, duc de Marlborough ne parvint point à sa destination. Le capitaine Lutyens, officier d’ordonnance à Longwood, avait adressé les volumes au major Jackson, commandant du 20e, lequel écrivit : « Je ne comprends vraiment pas comment un officier du 20e a cru pouvoir transmettre, comme présent du général Buonaparte au régiment, un ouvrage sur lequel se trouve la mention manuscrite : « L’Empereur Napoléon, » Et, en même temps, Lowe écrivit à