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LES ORDRES DE M. LE MARQUIS DE JAUCOURT

Hotham, entrait dans la baie, l’Empereur abordait au Bellerophon : « aucun des honneurs généralement rendus à une personne de haut rang ne l’attendait… L’heure me servit d’excuse », a écrit Maitland.

l’Épervier s’éloigna saluant l’Empereur de ses acclamations, et montrant le dernier, à ses yeux, les trois couleurs de son pavillon.

Il était temps : au début de la nuit du 14 au 15, était arrivé de Paris le nouveau préfet de la Charente, un baron Richard, conventionnel régicide, ami de Fouché. Cet homme avait été, au Consulat, préfet de la Haute-Garonne ; en 1806, préfet de la Charente-Inférieure, ce qu’il était resté jusqu’en septembre 1814 ; alors il avait été remplacé, mais moyennant une gratification de 24.000 francs et une pension de 6.000. Préfet du Calvados le 22 mars 1815, « il y avait comprimé l’anarchie et défendu les fidèles serviteurs du roi ». Ce pourquoi, après six semaines, l’Empereur l’avait destitué ; mais le roi venait de le ramasser et de le nommer à nouveau préfet à Rochefort. Sans doute serait-il disposé à suivre les instructions secrètes de Fouché ; mais il était porteur des ordres adressés, en date du 10, à Bonnefoux par le nouveau ministre de la Marine, M. de Jaucourt, ci-devant premier chambellan du roi Joseph et sénateur. M. de Jaucourt confirmait, au nom de Louis XVIII, les instructions émanées de la Commission provisoire. « D’après ce que la Commission vous a pres-