Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à-dire qu’avant d’arriver à ce qu’il pouvait et devait être, Dieu n’était qu’une substance antérieure à toute autre, et ayant la puissance de se développera l’infini, mais réduite à une existence dénuée de toute connaissance et de toute activité, à une existence aveugle ; que de ce degré il a passé au second, à celle de puissance commençant le cours de son merveilleux développement, et que de ce degré il est arrivé au troisième, à toute la perfection dont il était susceptible. Tels sont les trois degrés de la génération de Dieu, les trois puissances dont la Genèse parle sous le nom d’Elohim, puissances sorties du germe divin, et qui peuvent y rentrer !

Cela est tout à fait conforme au gnosticisme, qui se disait aussi une révélation spéciale, mais cela sort à ce point de la révélation chrétienne, qui enseigne un Dieu parfait de toute éternité et immuable dans sa perfection, qu’on ne comprendrait rien à ce mélange de sources si diverses, si l’on ne savait, avec quelles licences poétiques l’auteur puise dans les textes de tous les