Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/186

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les puissances disséminées (idée gnostique), rendit à leur primitive harmonie la conscience (la pensée) du monde et la sienne, celle de l’identité. « Il redevint ainsi la véritable image ou le Fils de Dieu, et rétablit dans l’unité primitive et divine tout ce qui est. L’infini (Dieu) rentra dans le fini (le monde) et le Fils rentra lui-même dans la gloire qu’il avait eue auprès de Dieu avant la création du monde. On comprend que Dieu devenu homme (le Christ) fut nécessairement la fin des dieux du paganisme. »

Toujours érudit, expliquant la révélation par la mythologie et la mythologie par la révélation, M. de Schelling ne néglige jamais ces sortes de rapprochements fort aimés et trop admirés dans son pays. « Cependant, dit-il, quoique l’unité soit rétablie en principe, l’homme ne peut être sauvé encore qu’autant qu’il se soumet à son tour, par la mort de l’égoïsme et en participant au sacrifice du Christ, à sa soumission, à son abnégation, à sa mort personnelle. Il lui faut pour cela le secours