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Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/99

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voir entendu jusqu’au bout, nous lui demanderons, non pas les principes de sa psychologie, mais les règles de sa morale et de sa politique.

Quant à ces dernières sciences, il tient à cœur de sauver la liberté. En expliquant sa grande loi de la nature, il ajoute cet axiome : Tout obstacle apporté au développement que veut la nature, développement qui est la nature elle-même, serait une violation de sa loi. Or, cette infraction serait d’autant plus illégitime qu’elle viendrait du dehors. Du dedans elle est impossible, car en venant du sujet même, elle serait arbitraire, c’est-à-dire dénuée de la connaissance d’elle-même et de sa destinée, ce qui implique contradiction sur l’échelle des êtres doués de subjectivité* Mais est-ce là sauver la liberté qu’on a eu tant de peine à faire jaillir de la nécessité ? Je crois que c’est verser le char d’un côté après l’avoir dégagé du fossé de l’autre. En effet, c’est proclamer la souveraineté de la liberté individuelle ; et l’on voit à quelles