Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/129

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ton cœur d’ange avec la soumission d’un enfant, et j’ai cherché ton amitié par des regrets pleins de tendresse.

Imogène avec beaucoup d’agitation.

Sois généreux ! poignarde-moi !

Aldobrand.

Grand Dieu ! que veux-tu dire ? Je ne me connois point aux caprices inconstans des femmes…. Des larmes sans douleur, des sourires sans joie. J’ai passé mes jours dans les travaux de la guerre ; un casque pesant a blanchi les cheveux de ma jeunesse ; sa pesanteur a prévenu le temps en traçant de larges sillons sur mon front. Je n’aspirois qu’à me reposer en paix au sein de ma famille, à la voir toujours heureuse, et à couler mes jours entre les pensées du passé et le doux espoir de l’avenir, dans une paisible oisiveté, heureux de mourir enfin dans une vieillesse