Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/86

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nations qui avaient successivement possédé ce pays y avaient laissés, environnaient de toutes parts notre voyageur. Il ne voyait autour de lui que des palais romains ou des forteresses moresques. Les nuages orageux qui s’élevaient lentement sur l’horizon, semblaient être les linceuls dont se couvraient ces spectres d’une grandeur évanouie. Ils approchaient, mais ne les cachaient pas : on eût dit que la nature elle-même respectait le pouvoir de l’homme. Au loin, l’aimable vallée de Valence rougissait de tout l’éclat du soleil couchant, comme une fiancée que son jeune époux vient d’embrasser pour la dernière fois le soir de ses noces. Stanton regardait autour de lui. Il fut frappé de la différence entre