Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/10

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repas et celle de la promenade. Le troisième jour après mon entrée au palais de Monçada, ma porte s’ouvrit à une heure inusitée, et cette circonstance me fit trembler de frayeur. Mon père et ma mère entrèrent suivis d’une foule de domestiques et accompagnés d’un jeune homme, que sa taille avantageuse et son air distingué faisaient paraître plus âgé que moi, quoiqu’il fût réellement mon cadet d’un an.

« Alonzo, » me dit mon père, « embrassez votre frère. » Je m’avançai vers lui avec toute la vivacité de ma jeunesse, enchanté d’avoir un nouvel objet d’affection, et prêt à ne mettre aucune borne à mon dévouement pour l’objet aimé ; mais mon frère s’approcha à pas