Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

supplications, mais pour rendre justice. »

À ces mots, qui m’annonçaient tout ce qu’il y avait de plus affreux, je me traînai toujours à genoux de l’un à l’autre, je leur dis en versant des larmes : « Frère Clément ! frère Justin ! pourquoi irritez-vous le supérieur contre moi ? Pourquoi hâtez-vous l’exécution d’une sentence qui, juste ou non, sera sans doute sévère ? J’ai souvent intercédé pour vous quand vous vous êtes rendus coupables de quelques légères fautes, est-ce là ma récompense ? »

« Nous perdons le temps, » s’écrièrent les moines.

« Arrêtez, » dit le supérieur, « laissez-le parler. Voulez-vous profiter du