Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/61

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cet aveu, les intérêts de mon salut et du vôtre, le soin de ma vie ne vous touchent pas ! »

Elle s’aperçut que ces paroles me faisaient trembler, et elle répéta les dernières.

« Oui, le soin de ma vie. Je ne survivrai pas au jour où votre inflexibilité m’aura exposée à l’infamie ; si vous avez de la fermeté, j’en ai aussi. Et je n’en crains pas les suites : car Dieu vengera sur votre âme et non sur la mienne, le crime auquel un enfant ingrat m’aura portée… Et pourtant vous ne voulez point céder… Eh bien ! j’y consens, l’abaissement de mon corps n’est rien auprès de cet abaissement de l’âme auquel vous m’avez déjà poussée. Je suis aux