Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/62

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pieds de mon enfant, et je lui demande la vie et le salut. »

Ma mère s’agenouilla devant moi en disant ces mots. Je voulus la relever. Elle me repoussa, et s’écria d’une voix affaiblie par son désespoir : « Et vous ne voulez pas céder ! »

— « Je n’ai pas dit cela ! »

— « Et qu’avez-vous donc dit ?… Ne me relevez pas ; ne m’approchez pas, avant de m’avoir répondu. »

— « J’ai dit que j’y réfléchirais. »

— « Réfléchir ! il faut vous décider. »

— « Eh bien donc, je suis décidé. »

— « À quoi ? »

— « À faire de moi tout ce que vous voudrez. »

À peine eus-je prononcé ces mots,