Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/70

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me promener, de causer avec les pensionnaires ou les novices ; une table séparée était dressée pour moi dans le réfectoire. À l’office, les siéges les plus proches du mien étaient vacans. Ma cellule était cependant toujours ornée de fleurs et d’estampes. On plaçait sur ma table les bijoux les plus artistement travaillés. Je ne m’aperçus pas que l’on me traitait comme un homme dont la raison était aliénée, et pourtant ces expressions que je répétais si follement pouvaient bien justifier un pareil soupçon.

Le directeur venait souvent me voir, et m’examinait avec le plus grand soin. D’un autre côté, des consultations sans fin se tenaient au palais de Monçada,