Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/72

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père, ma mère, le directeur et quelques autres personnes que je ne reconnus pas. Je m’avançai d’un pas égal et avec un regard calme. Je crois que j’étais aussi maître de ma raison qu’aucun des assistans, le supérieur me prenant par le bras, me fit faire le tour de la salle, disant : « Vous voyez. »

Je l’interrompis. « Monsieur, que veut dire ceci ? »

Il ne répondit qu’en mettant les doigts sur la bouche. Il me pria ensuite de montrer mes dessins. Je les apportai ; et, posant un genou en terre, je les présentai d’abord à ma mère, puis à mon père : c’étaient des croquis, et ils représentaient des monastères et des prisons. Ma mère détourna les yeux,