Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/19

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qu’il m’était impossible de vaincre, j’ai répété les sons qui avaient retenti à mon oreille ; mais toujours d’un ton d’horreur et d’aversion qui prouvait jusqu’à l’évidence que je ne les avais point imaginés et que je ne faisais que les redire après un autre. Je prends toute la communauté à témoin de ce que je dis. Les cris que je jetais, les expressions dont je me servais, étaient bien certainement des marques de ma haine pour les suggestions infernales qui m’avaient été faites. Demandez à toute la communauté, si chaque fois que l’on est entré dans la cellule on ne m’a pas trouvé seul, tremblant et agité de convulsions. J’étais la victime de mon trouble dont ils affectaient de se plaindre, et quoique