Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/265

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danger devenait imminent, on nous permettrait de nous sauver sans chercher à nous retenir. Le tableau que nous formions était digne d’occuper le pinceau d’un artiste. Nos tristes vêtemens et nos pâles regards contrastaient avec les regards des gardes et des familiers, non moins sombres, mais imposans et imprimant le respect. Notre marche était éclairée par la lumière des torches qui s’affaiblissait à mesure que les flammes s’élevaient sur nos têtes, et se déroulaient en tourbillons sur le faîte de l’édifice. Le ciel était en feu. Je crus voir le tableau du dernier jour. Il me semblait que Dieu descendait dans la lumière qui enveloppait les cieux,