Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/35

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ou des reproches. On paraissait me considérer comme un homme qui recommençait la vie monastique. Ces deux jours furent pour moi d’une tranquillité parfaite, et je prends Dieu à témoin que je jouis de mon triomphe avec modération. Je ne parlai point de la position d’où je sortais ; je ne fis point de reproches à ceux qui l’avaient causée ; je ne dis pas un mot de la visite de l’évêque, qui en peu d’heures avait fait changer de place au couvent entier et à moi, et qui m’avait mis en état d’opprimer à mon tour mes oppresseurs si je l’avais voulu. Je supportai mon succès sans vanité, car j’étais soutenu par l’espoir de la liberté. Le triomphe du su-