Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/130

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qu’il y avait un autre monde dans lequel il y avait beaucoup d’êtres comme moi : je l’avais tout-à-fait oublié… Mais pour en revenir à lui, un jour, je m’étais assise sous ce palmier que vous voyez là-bas ; je désirais un tamarin pour me rafraîchir, parce qu’il faisait très-chaud. Il n’y en avait point autour de nous, et mon bon ami noir me dit qu’il m’en irait chercher un plus loin… Eh bien ! le croiriez-vous ? depuis ce temps, je ne l’ai plus revu. J’ai bien pleuré, quand j’eus attendu long-temps, long-temps sans le voir revenir. Je l’ai cherché partout, et je ne puis m’imaginer ce qu’il est devenu. »

Pendant ce discours d’Immalie, l’étranger s’était appuyé contre un arbre,