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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/185

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déchirer le cœur qui venait de donner la première leçon de douleur à celui d’un être si beau, si doux, si plein d’innocence. L’étranger remarqua cette expression, et jouit de son triomphe.

En lui faisant ainsi un tableau exagéré des vices de la société, peut-être avait-il voulu la détourner du désir de la contempler de plus près ; peut-être entretenait-il une espérance vague de la garder dans cette solitude, où il pourrait parfois la voir, et respirer, dans l’atmosphère de pureté qui régnait autour d’elle, le seul zéphir qui rafraîchît le désert brûlant au sein duquel s’écoulait son existence. Cette espérance acquit un nouveau degré de force, quand il vit l’impression que son discours avait