Page:Maufrais Aventures en Guyane 1952.djvu/171

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qui pensais joindre les sources de l’Ouaqui en dix jours au maximum !

L’après-midi tire déjà à sa fin. Les Boschs abattent quelques palmiers « caumou » dont les palmes serviront à couvrir le toit de leur abri pour la nuit. Nous campons dans un sous-bois marécageux infesté de moustiques. Le hamac tendu, je me couche, aussitôt cependant que les Boschs préparent la « queue de hocco » car le tonnerre gronde et l’orage menace. La pluie tombe d’ailleurs de manière intermittente toute la journée, sans que les eaux en soient pour cela affectées. Bien au contraire, elles baissent de plus en plus. Je marche avec peine. Les pieds me font souffrir terriblement. Je me demande combien de jours seront nécessaires pour que, enfin guéri, je puisse prendre la piste du Tamouri.

Fatigué, fiévreux, peu d’appétit.

Samedi 3 Décembre.

Au réveil, promenant aux, alentours du camp, je découvre une piste peu ancienne qui suit la crique. Serait-ce là une piste qui, partant du camp Hurault joindrait le Camp Cotten ?

Il me semble bien ne pas me tromper car les coupes biscantées sont fraîches d’environ trois mois.

Tout proches, les Paracua font un concert assommant mais impossible de les découvrir. Je tire une Masaille à l’allure faisanne somnolant sur une haute branche et la manque. Le temps est maussade. Les pieds enflés davantage. Grande lassitude.

Chaque matin à l’aube, dans l’eau glacée de la crique jusqu’au nombril, je vide le canot complètement coulé