Page:Maufrais Aventures en Guyane 1952.djvu/94

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Maroni a touché en un point la fameuse chaîne qui demeure cependant inviolée, puis du Maroni, joignant la Mana, est arrivée jusqu’à Sophie.

Et voici J. Hurault rencontré à Paris au Service Géographique, toujours semblable à lui-même, en « Battel Dress » et accompagné de quelques Bonis qui s’installent sans façon dans le carbet.

Je dois vous dire que J. Hurault et moi, nous sommes chamaillés plus d’une fois à propos de me projets et de la question indienne.

— Vous nous avez traités de… dans « Paris-Presse » s’indigne en souriant le toubib.

— Pas tout à fait. Je critiquais vos méthodes…

— Cela revient au même.

Et aussitôt nous enfourchons notre dada favori.

— Alors… votre raid ?

— Le voici.

J’étale la carte où mon itinéraire prévu est indiqué en rouge.

— Folie, clame Hurault…

Je m’y attendais : il me l’a dit à Paris répété à Cayenne… il me le dit ce soir.

Nous discutons avec fougue de la question. Un peu lassé tout de même, je ne réplique guère et fais semblant d’acquiescer… la discussion est ainsi plus gentille et nous achevons la soirée ensemble sous un hangar, devant un repas copieux, sous les yeux intéressés de huit Indiens Roucouyennes qui accompagnent J.H. de puis l’Itany et qu’il a l’intention d’emmener à Cayenne.

Repas sympathique ; ils racontent leur voyage.

— Ça a été dur !

Voici la deuxième mission de J.H. en Guyane, il commence à se lasser des rivières guyanaises : Oya-