Les femmes n'ont ni le sentiment ni l'intelligence de la musique, pas plus que de la poésie ou des arts plastiques ; ce n'est chez elles que pure singerie, pur prétexte, pure affectation exploitée par leur désir de plaire."
- L'homme qui a dit ça est un imbécile, déclara M. de Sombreterre.
M. Rade, souriant, continua :
"Et Rousseau, Monsieur ? Voici son opinion : "Les femmes, en général, n'aiment aucun art, ne se connaissent à aucun, et n'ont aucun génie."
M. de Sombreterre haussa dédaigneusement les épaules :
"Rousseau est aussi bête que l'autre, voilà tout."
M. Rade souriait toujours :
"Et lord Byron, qui pourtant aimait les femmes, Monsieur, voici ce qu'il dit : "On devrait bien les nourrir et les bien vêtir, mais ne point les mêler à la société. Elles devraient aussi être instruites de la religion, mais ignorer la poésie et la politique, ne lire que les livres de piété et de cuisine."
M. Rade continua :
"Voyez, Messieurs, elles étudient toutes la peinture et la musique. Il n'y en a pas une cependant qui ait fait un bon tableau ou un opéra remarquable ! Pourquoi, messieurs ? Parce qu'elles sont le sexus sequior, le sexe second à tous égards, fait pour se tenir à l'écart et au second plan.
M. Patissot se fâchait :
"Et Mme Sand, Monsieur ?
- Une exception, Monsieur, une exception. Je vous citerai encore un passage d'un autre grand philosophe, anglais celui-là : Herbert Spencer. Voici : "Chaque sexe est capable, sous l'influence de stimulants particuliers, de manifester des facultés ordinairement