Nous ne parlions plus, accablés de chaleur et desséchés de soif comme ce désert ardent.
Parfois, dit-on, on est surpris dans ces vallons de sable par un incompréhensible phénomène que les Arabes considèrent comme un signe assuré de mort.
Quelque part, près de soi, dans une direction indéterminée, un tambour bat, le mystérieux tambour des dunes. Il bat distinctement, tantôt plus vibrant, tantôt affaibli, arrêtant, puis reprenant son roulement fantastique.
On ne connaît point, paraît-il, la cause de ce bruit surprenant. On l’attribue généralement à l’écho grossi, multiplié, démesurément enflé par les ondulations des dunes, d’une grêle de grains de sable emportés dans le vent et heurtant des touffes d’herbes sèches, car on a toujours remarqué que le phénomène se produit dans le voisinage de petites plantes brûlées par le soleil et dures comme du parchemin.
Ce tambour ne serait donc qu’une sorte de mirage du son.
Dès que nous fûmes sortis des dunes, nous aperçûmes trois cavaliers qui venaient au galop vers nous. Quand ils arrivèrent à cent pas environ, le premier mit pied à terre et s’approcha